Paul Colinet : Correspondance avec Rose Capel (1938-1947)
Bruxelles, Quadri, 2018, in 8, broché, jacquette.
E.O. : tirage limité à 120 exemplaires sur Bouffant se répartissant comme suit :
– 4 exemplaires de tête (A-B-C-D) comprenant un dessin et 4 lettres manuscrites de Paul Colinet : 1300 €
– 53 exemplaires numérotés enrichis d’une lettre manuscrite de Paul Colinet : 220 €
– 63 exemplaires du tirage courant : 25 €
Recueil épistolaire inédit que Magritte a voulu édité dans une de ses revues en 1963 (cf lettre envoyée à Rose Capel).
Les lettres sont en majeure partie des poèmes surréalistes.
Préface de Philippe Luiggi :
Paul rencontre Rose. Rose rencontre Paul. De cette rencontre naîtra une correspondance poétique et « sentimentale » qui aboutira à la création du Ciel Bleu.
Le cousin de Paul Colinet, Joseph, marié à Rose est un bourgeois aisé. Il va aider au financement de la revue Le Ciel Bleu. La directrice était Rose Capel et le comité de rédaction était composé de Paul Colinet, Christian Dotremont et Marcel Mariën. La revue, publiée sous forme de journal hebdomadaire littéraire pour tous » eut neuf numéros, du 22 février 1945 au 19 avril 1945. Outre la collaboration importante de Christian Dotremont, nous trouvons tous les membres du groupe surréaliste belge ainsi que de nombreux représentants du groupe français.
Rose Capel, baignée de surréalisme influencera son mari qui acquit des oeuvres de René Magritte. Ce dernier entretint une correspondance avec Joseph Capel mais aussi avec Rose à qui il demanda expressément l’autorisation de publier sa correspondance avec Paul Colinet dans une lettre datée du 18 décembre 1961 : « Au sujet des textes et des dessins de Paul que vous avez, il me semble qu’ils ne devraient pas demeurer dans l’ombre. Il faudrait les publier, ou en publier tout au moins une partie, que je souhaite la plus grande. Voudriez-vous y penser et m’envoyer une copie des écrits de Paul et une photocopie de quelques-uns de ses dessins ? Je pourrais les faire publier dans une revue qui parait ici et dont je vous envoie ci-joint un exemplaire. Je ne vois vraiment pas pour quelle raison valable ce qu’il a écrit ou dessiné devrait demeurer ignoré de ses amis et du public ? J’espère que vous pourrez vous décider dans ce sens, en y réfléchissant. »
Le voeu de René Magritte ne fut jamais exhaussé et la correspondance resta à l’ombre d’un tiroir. Elle ressort aujourd’hui pour notre plus grand plaisir ainsi que celui des chercheurs et des bibliophiles.